Magnétiser ou Aimanter

En 1835, selon l’académie française (https://www.dictionnaire-academie.fr), le terme magnétiser est un verbe qui se réfère aux pratiques de la doctrine appelée Magnétisme : « se faire magnétiser », doctrine appelée aussi magnétisme animale. Nous sommes donc dans le domaine des magnétiseurs, qui n’a rien à voir avec celui de la physique.

A cette époque, le terme magnétisme est associé à (1) une notion de la physique liée aux aimants et (2) au magnétisme animal.

Par conséquent, puisque cette distinction existe, l’académie française en 1835, considère que le terme magnétiser appartient au seul domaine du magnétisme animal, bien différentier alors du domaine de la physique, associé ici aux aimants.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Dans la 9e édition (actuelle) du « Dictionnaire de l’Académie française », le terme magnétiser devient associé à 3 notions : celle du magnétisme animale antérieure, une nouvelle, figurée, se référant au magnétisme d’une personne vis-a-vis d’autres personnes (mais qui peut être confondue avec la première) et malheureusement,  par erreur (?) une dernière notion liée au magnétisme de la matière, c’est à dire à la physique.

Pourquoi cet amalgame de la part des académiciens ?

En français, les termes utilisés dans les notions de physique autour du magnétisme ont deux éthologies : aimant, du verbe aimer, comme deux aimants qui s’attirent et magnétique qui aurait comme origine le nom de la région d’origine des premiers aimants naturels Magnésia.

Nous avons donc aimanter, aimantation, magnétique, magnétisme … mais pas magnétiser.

Où est alors l’erreur des académiciens : l’acceptation d’un anglicisme. En effet, en anglais, cette double étymologie des termes n’existe pas, seul la source étymologique Magnésia existe. Aimanter (en Français) correspond à magnetize (en anglais). Une mauvaise traduction de magnetize devient magnetiser au lieu d’aimanter.

Je sais qu’une langue évolue, mais l’origine de « aimanter », de la pierre d’aimant, des morceaux de cette pierre qui s’attirent, qui s’aiment, sonne mieux à mon oreille que la mauvaise traduction.

Si seule mon oreille était affectée, je pourrais m’en accommoder. Le point le plus regrettable n’est pas le fait qu’un anglicisme de plus vienne enrichir notre langue mais que le terme employé, magnétiser, a une signification avec une connotation de science occulte et de ce fait apporte à cette science occulte une certaine légitimité indirecte, au du moins une confusion de plus entre magnétisme et magnétiseur.

Si la calibration d’un instrument de mesure écorche aussi mon oreille (anglicisme de calibration – anglais – qui se traduit par étalonnage en français), je trouve cette erreur de traduction, qui sera très certainement admise dans la prochaine version du dictionnaire de l’académie française au vu de l’ampleur de l’utilisation de cet anglicisme de le domaine des sciences, de moindre importance que l’utilisation du terme magnétiser au lieu d’aimanter.

Mémoire perdue ou mémoire oubliée ?

L’environnement qui nous entoure a un passé. Nous le percevons dans son état actuel, mais comment était-il avant ? Qui mieux que les anciens, qui ont toujours vécu au pays, pour vous parler du passé des lieux. Parlez aux anciens de la forêt qui est là, à deux pas de chez eux et qu’ils ont toujours vue, ils vous diront : « elle a toujours été là ». Certains, qui se sont intéressés à l’histoire de leurs terres, de leur hameau ou de leur commune pourront vous décrire un avant de la forêt, d’après les informations qu’ils ont pu trouver dans des textes glanés dans des archives. Un historien, dont c’est le métier d’explorer, de pressurer l’information conservée dans ces archives pourra peut-être vous raconter une histoire plus détaillée, si des archives existent et ont été exhumées.

Pourtant, pour qui sait lire un paysage, une faible variation de relief, à quelques pas de l’observateur, peut trahir l’action de la main de l’homme dans un passé proche ou plus lointain.

Ce modelage de la topographie, tout comme un écrit, est une archive laissée par les hommes qui ont vécu là, avant nous. Sous la surface, le sol recèle des indices permettant de reconstituer l’origine de cette modification topographique mineure.

Quand des archives documentaires disparaissent, comme dans un incendie d’une bibliothèque renommée, ou quand un musée part en fumée, la communauté internationale s’émeut sur la perte de ce patrimoine de l’humanité. Pour autant, tout les jours, la mémoire des sols est détruite sur des superficies se chiffrant en centaines d’hectares, soit à cause de l’urbanisation galopante, soit par une mécanisation sans limite des travaux agricoles pour gagner toujours et encore en productivité. Qui en a conscience ?

géophysicien, imagerie aérienne…

Ouvrez un site de cartographie présentant des photographies aériennes (soyons chauvins : géoportail). Si la date de survol est favorable, alors vous pourrez observer sur des surfaces aux terres nues en zone de grande culture, des variations spatiales de couleur du sol. Ces variations peuvent révéler un ancien parcellaire (les haies disparues ont laissé leur empreinte, le sol est plus noir, plus riche en matière organique, une anomalie microtopographique positive perdure…). D’autres ont une origine géologique (contraste lithologique, formation superficielle) ou anthropique (vestige archéologique, tranchées récentes mais oubliées de tous).

… Mon écriture est laborieuse. Le monde littéraire, celui de ceux qui savent coucher des suites de mots sur une page pour produire des phrases fluides, agréables à lire, m’est étranger. Ce texte n’est qu’un début, une ébauche… laissez-moi un peu de temps pour le faire aboutir à ce que je peux produire, non pas ce que je voudrais qu’il soit. Une fois ce stade atteint, une relecture par une candide permettra de l’alléger, certainement, mais surtout de masquer mon aversion de l’orthographe.

« Terre à terre » et non « terre à terre »

Dans le programme TV d’une chaine très prisée des amateurs de sport en pantoufles, un bateau est au chevet « de la terre »…

Un bateau sur le plancher des vaches ?

Notre planète, la Terre, est bien à terre, mais c’est une réflexion bien terre à terre au regard des enjeux économiques des sociétés humaines et des sociétés de diffusion.

Sans balance

Il vous faudra en plus de l’aimant :

  • un manche à balai en bois (ou toute autre barre, la plus longue possible, non magnétique et rigide). Le bois c’est pas mal, ça peut être aussi en carbone ou en fibre de verre, mais c’est plus difficile à trouver et plus cher.
  • une cordelette,
  • une barre pour suspendre votre manche à balai dans le vide.

Vérifiez que votre aimant est dipolaire (une face attire un autre aimant, l’autre face la repousse). L’aimant permanent doit être suspendu a une des extrémités du manche à balai (un pôle vers le haut, l’autre vers le bas). Attention, pour fixer la cordelette, si vous souhaitez utiliser un crochet qui se visse dans le bois, il est préférable qu’il soit en inox marine (A4) ou en laiton pour ne pas (ou peu) interférer avec l’aimant. Le mieux, c’est rien, une petite encoche dans le bois suffit pour que la cordelette ne glisse pas.

La cordelette qui sert à suspendre le manche à balai doit être fixé, non pas au milieu mais déportée du coté de l’aimant. Cherchez le point d’équilibre pour que le poids du manche contrebalance le poids de l’aimant. Plus la distance entre le point de fixation de la cordelette et l’aimant sera proche, plus votre nouvel instrument de mesure sera sensible. Autrement dit, plus votre aimant sera lourd, mieux ce sera.

Il vous reste à placer un support non magnétique sous votre aimant : du bois par exemple, en laissant suffisamment d’espace entre le support et l’aimant pour y placer votre échantillon, avec un jeu suffisant pour que l’aimant ne vienne pas se coller à votre échantillon si celui-ci est très magnétique. Si cela arrive, cela  signifie que votre instrument de précision sature. Il faut réduire sa sensibilité en changeant la distance, en retirant une cale par exemple, en bois, ce qui correspondrait au réglage du gain d’un instrument électronique.

La lecture de la mesure correspond à la hauteur de l’extrémité opposée du manche à balai. Plus l’extrémité est haute, plus l’aimant est attiré par votre échantillon, ce qui traduit des propriétés magnétiques plus intenses. Attention, la réaction est proportionnelle au champ magnétique créé par l’aimant. Celui-ci décroit en s’éloignant de l’aimant. 

Il vous reste à étalonner votre nouvel instrument de mesure… c’est pas gagné. Il faut faire très attention à la forme de l’échantillon qui doit être constante, à sa position par rapport à l’aimant qui doit être toujours la même à l’état initial. Attention, la réponse n’est pas proportionnelle, autrement dit non linéaire. Vous pouvez aborder cette phase de l’étalonnage par dilution de votre sol dans un matériau neutre (sciure de bois, bille de polystyrène, sable de quartz, plâtre…) en prenant soin de vérifier qu’il l’est bien neutre (pas de déplacement vertical de la hauteur du manche à balai quand il est placé sous l’aimant).

Bonnes mesures

 

 

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Bonjour tout le monde !

Magnéticien / Magnétiseur

Quel est le point commun entre ces deux mots ?

Ayant une formation scientifique, je n’aborderai que les phénomènes identifiés et décrits par les lois de la physique… selon nos connaissances actuelles.

« Mag » de Magicien ?

Peut-être, en tout cas, la sensibilité des méthodes utilisés par le magnéticien fait qu’il est souvent pris pour un magicien, puisqu’il est le seul a pouvoir observer les phénomènes. Y-a-t-il une analogie avec le magnétiseur ? Cela sort de mon domaine de compétence.

« Magnéti » de Magnétite ou magnétisme ?

L’origine de la racine « Magne »/ »Magnet » serait un héritage du nom de la localité (Magnesia ad Sipylum ou Magnesia ad Maeandrum ) ou du nom de la tribu (Magnetes) ayant colonisé la région où ont été extraites des pierres aux caractéristiques particulières : la « pierres d’aimant » ou « pierres tendres », appelées maintenant « Magnétite », qui a la particularité que si elle est cassée, ses fragments s’attirent mutuellement. En d’autres termes, « ils s’aiment », ce sont des « pierres aimantes ».

En français, nous pouvons alors supposer l’origine des mots magnétisme et aimantation (et pas magnétisation qui est un anglicisme). Les disciplines reposent sur les lois du magnétisme de la matière et de l’électromagnétisme.

Pour ce qui est du magnétisme des magnétiseurs, si les phénomènes mis en jeu reposaient sur les lois du magnétisme de la matière et de l’électromagnétisme, alors les phénomènes seraient détectables avec les instruments de mesure les plus perfectionnés actuellement disponibles. Nous baignons dans de multiples sources de pollutions électromagnétiques, très facilement détectables par ces instruments ou perturbant les mesures réalisées par le géophysicien magnéticien. Si le signal du magnétiseur est magnétique et trop faible pour être détecté par ces instruments, alors ces pollutions devraient anéantir tous signaux de plus faible amplitude que ceux actuellement mesurés. Il est donc peu probable que l’énergie du magnétiseur provienne ou soit transmise par un phénomène magnétique, au sens physique du terme.

En tant que scientifique, la preuve de l’expérimentation est de mise.

La mise en mouvement de baguettes constituées de baguettes à souder est un fait constaté par moi-même, dans mes propres mains. L’explication actuelle la plus plausible à mes yeux est le phénomène de micro-contraction musculaire, lors du déplacement du corps du porteur des baguettes dans un champ électrique présentant un gradient, par perturbation de son influx nerveux. Les baguettes n’auraient alors qu’un rôle d’amplification du mouvement (il est facile de vérifier que si les mains portent un seul dispositif porteur des deux baguettes – un tube dans lequel les deux baguettes courbées sont introduites par exemple – , alors aucun mouvement des baguettes n’est détecté !). Selon cette explication, il faut être sur le lieu d’étude pour pouvoir œuvrer. En ce qui concerne l’explication fondée sur la présence de magnétite dans les mains ou les poignets, l’hypothèse est réfutée par la mesure. Si une chaine de magnétosomes était présente, alors elle serait détectée et elle perturberait les mesures magnétiques que je réalise.

Autre point, les prospections magnétiques réalisées à de multiples échelles et à des résolutions de plusieurs dizaines de mesures par m² n’ont jamais mis en évidence de maille d’un réseau hypothétique. L’hypothétique réseau de Hartmann n’est donc pas lié à un phénomène électromagnétique puisque indétectable par des mesures mettant en œuvre des mesures de champ magnétique. Une autre force jusque là inconnu ?

  1. Mes montures 100% plastique sont distribuées par une petite firme canadienne qui était distribuée en France mais qui n’est maintenant…

  2. Bonjour, Merci, pour votre réponse. Avoir des lunettes 100% amagnétique, n’est pas facile à trouver. Les miennes sont en titane,…

  3. Bonjour, Merci pour cette question. L’opérateur doit être totalement neutre pour ne pas perturber les mesures de champ magnétique, donc…