Mémoire perdue ou mémoire oubliée ?

L’environnement qui nous entoure a un passé. Nous le percevons dans son état actuel, mais comment était-il avant ? Qui mieux que les anciens, qui ont toujours vécu au pays, pour vous parler du passé des lieux. Parlez aux anciens de la forêt qui est là, à deux pas de chez eux et qu’ils ont toujours vue, ils vous diront : « elle a toujours été là ». Certains, qui se sont intéressés à l’histoire de leurs terres, de leur hameau ou de leur commune pourront vous décrire un avant de la forêt, d’après les informations qu’ils ont pu trouver dans des textes glanés dans des archives. Un historien, dont c’est le métier d’explorer, de pressurer l’information conservée dans ces archives pourra peut-être vous raconter une histoire plus détaillée, si des archives existent et ont été exhumées.

Pourtant, pour qui sait lire un paysage, une faible variation de relief, à quelques pas de l’observateur, peut trahir l’action de la main de l’homme dans un passé proche ou plus lointain.

Ce modelage de la topographie, tout comme un écrit, est une archive laissée par les hommes qui ont vécu là, avant nous. Sous la surface, le sol recèle des indices permettant de reconstituer l’origine de cette modification topographique mineure.

Quand des archives documentaires disparaissent, comme dans un incendie d’une bibliothèque renommée, ou quand un musée part en fumée, la communauté internationale s’émeut sur la perte de ce patrimoine de l’humanité. Pour autant, tout les jours, la mémoire des sols est détruite sur des superficies se chiffrant en centaines d’hectares, soit à cause de l’urbanisation galopante, soit par une mécanisation sans limite des travaux agricoles pour gagner toujours et encore en productivité. Qui en a conscience ?

géophysicien, imagerie aérienne…

Ouvrez un site de cartographie présentant des photographies aériennes (soyons chauvins : géoportail). Si la date de survol est favorable, alors vous pourrez observer sur des surfaces aux terres nues en zone de grande culture, des variations spatiales de couleur du sol. Ces variations peuvent révéler un ancien parcellaire (les haies disparues ont laissé leur empreinte, le sol est plus noir, plus riche en matière organique, une anomalie microtopographique positive perdure…). D’autres ont une origine géologique (contraste lithologique, formation superficielle) ou anthropique (vestige archéologique, tranchées récentes mais oubliées de tous).

… Mon écriture est laborieuse. Le monde littéraire, celui de ceux qui savent coucher des suites de mots sur une page pour produire des phrases fluides, agréables à lire, m’est étranger. Ce texte n’est qu’un début, une ébauche… laissez-moi un peu de temps pour le faire aboutir à ce que je peux produire, non pas ce que je voudrais qu’il soit. Une fois ce stade atteint, une relecture par une candide permettra de l’alléger, certainement, mais surtout de masquer mon aversion de l’orthographe.

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