Il vous faudra en plus de l’aimant :
- un manche à balai en bois (ou toute autre barre, la plus longue possible, non magnétique et rigide). Le bois c’est pas mal, ça peut être aussi en carbone ou en fibre de verre, mais c’est plus difficile à trouver et plus cher.
- une cordelette,
- une barre pour suspendre votre manche à balai dans le vide.
Vérifiez que votre aimant est dipolaire (une face attire un autre aimant, l’autre face la repousse). L’aimant permanent doit être suspendu a une des extrémités du manche à balai (un pôle vers le haut, l’autre vers le bas). Attention, pour fixer la cordelette, si vous souhaitez utiliser un crochet qui se visse dans le bois, il est préférable qu’il soit en inox marine (A4) ou en laiton pour ne pas (ou peu) interférer avec l’aimant. Le mieux, c’est rien, une petite encoche dans le bois suffit pour que la cordelette ne glisse pas.
La cordelette qui sert à suspendre le manche à balai doit être fixé, non pas au milieu mais déportée du coté de l’aimant. Cherchez le point d’équilibre pour que le poids du manche contrebalance le poids de l’aimant. Plus la distance entre le point de fixation de la cordelette et l’aimant sera proche, plus votre nouvel instrument de mesure sera sensible. Autrement dit, plus votre aimant sera lourd, mieux ce sera.
Il vous reste à placer un support non magnétique sous votre aimant : du bois par exemple, en laissant suffisamment d’espace entre le support et l’aimant pour y placer votre échantillon, avec un jeu suffisant pour que l’aimant ne vienne pas se coller à votre échantillon si celui-ci est très magnétique. Si cela arrive, cela signifie que votre instrument de précision sature. Il faut réduire sa sensibilité en changeant la distance, en retirant une cale par exemple, en bois, ce qui correspondrait au réglage du gain d’un instrument électronique.
La lecture de la mesure correspond à la hauteur de l’extrémité opposée du manche à balai. Plus l’extrémité est haute, plus l’aimant est attiré par votre échantillon, ce qui traduit des propriétés magnétiques plus intenses. Attention, la réaction est proportionnelle au champ magnétique créé par l’aimant. Celui-ci décroit en s’éloignant de l’aimant.
Il vous reste à étalonner votre nouvel instrument de mesure… c’est pas gagné. Il faut faire très attention à la forme de l’échantillon qui doit être constante, à sa position par rapport à l’aimant qui doit être toujours la même à l’état initial. Attention, la réponse n’est pas proportionnelle, autrement dit non linéaire. Vous pouvez aborder cette phase de l’étalonnage par dilution de votre sol dans un matériau neutre (sciure de bois, bille de polystyrène, sable de quartz, plâtre…) en prenant soin de vérifier qu’il l’est bien neutre (pas de déplacement vertical de la hauteur du manche à balai quand il est placé sous l’aimant).
Bonnes mesures