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Quel est le rôle de l’information dans le choix de mobilité des consommateurs?

Le choix de mobilité peut s’appréhender comme une décision résultante d’un traitement d’information. Plus particulièrement, je m’intéresse à l’information donnée sur les impacts écologiques du choix de mobilité.

Dans un contexte de contraintes financières, énergétiques et environnementales, il devient urgent de réfléchir à la façon de réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). Cet enjeu mondial se décline à différentes échelles, depuis les pouvoirs publics, jusqu’au simple citoyen et ses usages quotidiens. Notamment, on estime que les émissions de GES produites par les déplacements des ménages sont particulièrement liées à l’usage de la voiture (88%) et aux trajets domicile-travail (28%)[1]. Peut-on faire changer les comportements de mobilité individuelle ? Avec quelles informations pour les usagers ? Et pour quels effets ?

Ce projet de recherche, d’une durée de 36 mois, adresse la question de la mobilité domicile-lieu d’étude (ou de travail) dans un souci de réponse à des enjeux sociétaux, économiques et environnementaux. Plus en détail, il questionne la mobilité domicile-lieu d’étude (ou de travail) en proposant une étude de la mobilité :

  • longitudinale (avec 3 études, une par an, sur la durée totale de 36 mois) ;
  • interdisciplinaire (approches en informatique et sciences de gestion) ;
  • multisites (2 sites en sciences Humaine :  CEREGE – La Rochelle – et IRGO – Bordeaux ; 2 sites en Informatique : L3I – La Rochelle – et INRIA – Bordeaux) ;
  • à partir de l’utilisation d’informations délivrées à l’usager sur un outil numérique (une application pour smartphone).

Cette approche interdisciplinaire de la mobilité domicile-lieu d’étude (ou de travail) propose de confronter quatre problématiques à travers deux points de vue complémentaires :

  • du coté des sciences humaines (CEREGE et IRGO): le projet s’intéresse à l’information utile ainsi qu’aux contraintes qui peuvent faire changer les comportements au quotidien  pour un comportement plus vertueux ;
  • du côté de l’informatique : le projet étudiera les processus d’adaptation à mettre en œuvre dans l’interaction homme-dispositif numérique (l’application smartphone) (L3I) ainsi que la modélisation du processus cognitif impliqué (INRIA) dans un tel comportement.