ECOMOB

Quel est le rôle de l’information dans le choix de mobilité des consommateurs?

Le choix de mobilité peut s’appréhender comme une décision résultante d’un traitement d’information. Plus particulièrement, je m’intéresse à l’information donnée sur les impacts écologiques du choix de mobilité.

Dans un contexte de contraintes financières, énergétiques et environnementales, il devient urgent de réfléchir à la façon de réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). Cet enjeu mondial se décline à différentes échelles, depuis les pouvoirs publics, jusqu’au simple citoyen et ses usages quotidiens. Notamment, on estime que les émissions de GES produites par les déplacements des ménages sont particulièrement liées à l’usage de la voiture (88%) et aux trajets domicile-travail (28%)[1]. Peut-on faire changer les comportements de mobilité individuelle ? Avec quelles informations pour les usagers ? Et pour quels effets ?

Ce projet de recherche, d’une durée de 36 mois, adresse la question de la mobilité domicile-lieu d’étude (ou de travail) dans un souci de réponse à des enjeux sociétaux, économiques et environnementaux. Plus en détail, il questionne la mobilité domicile-lieu d’étude (ou de travail) en proposant une étude de la mobilité :

  • longitudinale (avec 3 études, une par an, sur la durée totale de 36 mois) ;
  • interdisciplinaire (approches en informatique et sciences de gestion) ;
  • multisites (2 sites en sciences Humaine :  CEREGE – La Rochelle – et IRGO – Bordeaux ; 2 sites en Informatique : L3I – La Rochelle – et INRIA – Bordeaux) ;
  • à partir de l’utilisation d’informations délivrées à l’usager sur un outil numérique (une application pour smartphone).

Cette approche interdisciplinaire de la mobilité domicile-lieu d’étude (ou de travail) propose de confronter quatre problématiques à travers deux points de vue complémentaires :

  • du coté des sciences humaines (CEREGE et IRGO): le projet s’intéresse à l’information utile ainsi qu’aux contraintes qui peuvent faire changer les comportements au quotidien  pour un comportement plus vertueux ;
  • du côté de l’informatique : le projet étudiera les processus d’adaptation à mettre en œuvre dans l’interaction homme-dispositif numérique (l’application smartphone) (L3I) ainsi que la modélisation du processus cognitif impliqué (INRIA) dans un tel comportement.


LA VICE PRÉSIDENCE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA ROCHELLE UNIVERSITÉ

J’ai exercé du 25 Avril 2016 au 31 décembre 2020 la fonction de première Vice-présidente de l’Université de La Rochelle. Si l’Université est à taille humaine (8600 étudiants, 450 personnels administratifs, 430 enseignants et enseignants chercheurs, 90 millions de budget), son projet est ambitieux. Depuis 2016, la Rochelle Université à travers la mandature du président Jean Marc Ogier, est engagée dans un projet de transformation ambitieux et transformant.

Ma charge de Vice-présidente du conseil d’administration de l’Université comprend un périmètre large, depuis les finances et les ressources humaines, jusqu’à la communication en passant par un rôle prépondérant dans la gestion du changement que vit actuellement notre institution. Ce changement, je l’ai prôné pendant la campagne, réfléchi au sein d’une équipe motivée et passionnée, et j’œuvre actuellement à sa mise en œuvre. La cohérence entre ce projet et mon parcours nécessite d’éclairer le lecteur sur la teneur du projet d’établissement de La Rochelle Université.

Le projet de La Rochelle Université

Le projet de la Rochelle Université vise à mettre l’établissement en position de conjuguer d’une part les caractéristiques d’une Université́ d’excellence, attractive et bien ancrée sur son territoire, et d’autre part les objectifs de mission de service public.

Dans cette perspective, l’Université́ de La Rochelle affiche trois ambitions  :

  1. Faire de l’Université́ de La Rochelle, une université́ mobilisée, positionnée, connue et reconnue au plus haut niveau en formation et en recherche, suivant des approches disciplinaires et pluridisciplinaires, autour d’une signature unique sur le « Littoral urbain durable intelligent » (LUDI). Il s’agit d’une approche à la fois systémique, décloisonnée et utile à la société́ : l’Université́ de La Rochelle comme leader national sur cette thématique, animatrice d’un réseau d’Universités mondiales sur le LUDI[1] et membre d’une « Université́ européenne » sur le LUDI[2].
  • S’appuyer sur ses capacités à personnaliser ses formations pour la réussite et la professionnalisation des étudiants. La Rochelle Université propose dès la licence un parcours construit par l’étudiant autours de Majeures, marquant la spécialisation de sa Licence, et de mineures, donnant une coloration unique à son parcours. Ainsi, un étudiant en Sciences de gestion peut choisir une mineure « Informatique », « Droit » ou encore « Métiers portuaires »… Pour se faire, l’Université a été lauréate d’un appel à Projets «  Nouveaux cursus Universitaires » doté de 5,4 millions sur 10 ans.
  • La positionner comme un acteur majeur du développement économique territorial et sociétal et lui permettre de prendre appui sur la puissance intellectuelle étudiante et scientifique pour construire sa propre transformation. Deux projets appuient cette transformation : le projet campus Innov propose d’animer et d’accompagner toute la chaîne stratégique de l’innovation ; le projet de smart campus, quant à lui, vise à positionner notre université comme un terrain d’expérimentation sur un campus éco-responsable. L’idée est bien d’en faire un modèle reproductible au niveau national et international, pour incarner « a smart campus in a smart city ».

Pour se faire, l’université modifie la structure de ses composantes, et notamment celle de ses UFR. L’organisation cible, qui sera en place en septembre 2020, comprend trois nouvelles composantes, dont un Institut « Littoral Urbain Durable Intelligent » regroupant tous les laboratoires et les masters s’y rapportant, et un Collegium regroupant toutes les licences, toutes disciplines confondues. Le changement de structure s’accompagne d’une révision du modèle d’allocation des moyens, d’une cartographie des emplois, d’une refonte de tous les statuts des composantes, d’un travail sur l’immobilier, le système d’information et le groupement de toutes les entités en rapport avec l’international sous une même structure (La Maison de l’International).

Le projet d’établissement dans sa richesse est expliqué sur le site de l’Université[3], et je n’en présente ici qu’une partie de manière très synthétique. C’est ce projet qui marque mon quotidien, ainsi que de nombreuses interactions avec tous les services de l’Université.

Mon rôle dans le projet politique

Mettre en place un tel projet nécessite un planning et un travail de coordination important. Le projet d’établissement, suivi par un comité de pilotage restreint composé de 4 personnes (dont je fais partie) est ensuite découpé en 14 sous-projets, eux-mêmes pilotés par des « copils ». Je suis impliquée dans 6 des 14 projets, dont un pilotage en duo avec la responsable du « Service d’Aide au Pilotage » pour le « concevoir et faire valider le système d’allocation des moyens et le contrat d’objectifs et de performance ».

Je veille personnellement à tous les éléments de communication qui permettent de rendre le projet  plus lisible et visible, tant en interne qu’en externe. Je me suis particulièrement impliquée dans la méthode, en proposant un principe de co-construction du projet dans une posture d’ouverture. Si le projet est ambitieux, nous avançons pas à pas, par expérimentation, nous entourant de nombreux outils d’aide au pilotage. Pour cette gestion du projet, je suis appuyée sur les enseignements de la théorie des organisations. Et ces aller-retours entre la théorie et la pratique m’ont permis de prendre du recul à des moments où la mise en place me paraissait compliquée.[4]

L’élaboration du budget de l’Université et la finalisation de la campagne d’emplois, sanctionnés par un vote en conseil d’administration début décembre chaque année, sont deux de mes missions récurrentes particulièrement importantes et difficiles. La soutenabilité des universités est fortement contrainte par une allocation des moyens par le Ministère qui ne tient pas compte des coûts supplémentaires induits par le  GVT (Glissement Vieillesse technicité) et la progression des carrières. Pour l’Université de La Rochelle, sous l’effet de sa structure d’emplois composée de nombreux jeunes chercheurs en phase ascendante, cela représente environ 800 000 euros par an. Dans ce contexte tendu, la campagne d’emplois est un moment particulièrement sensible, fruit de nombreuses tensions. 

A ces missions récurrentes s’ajoutent un travail régulier auprès des services de l’Université, depuis la collaboration avec les équipes de pilotage jusqu’aux missions relatives à l’immobilier, aux achats, à la gestion du personnel et la relation avec le Crous. Je préside également le conseil de la Bibliothèque Universitaire, service central au sein de notre université.

Enfin, la mission de vice-présidence passe par des fonctions de représentation et de promotion de l’Université auprès de parties prenantes externes, nombreuses et variées. Les rendez-vous au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de l’Innovation, auprès du conseiller enseignement supérieur de l’Élysée, des responsables politiques locaux à la Mairie, au Département, à la Région, marquent également le quotidien de ma mission. Dans chacune de ces tâches, j’ai la conviction que ma contribution peut apporter sa pierre à l’édifice.

Un engagement avec les mêmes ressorts personnels

Cet engagement dans la vie de l’Université résulte d’une conviction forte, et repose sur les mêmes ressorts personnels. L’adaptation des structures universitaires à un contexte fluctuant et incertain est l’affaire de tous. Les universités de taille moyenne ne peuvent se contenter de constater la polarisation des flux universitaires et de la recherche vers 10 ou 12 grands centres d’excellence en France sans agir. La survie d’une université à taille humaine comme celle de La Rochelle passe par une volonté proactive de distinction. Cette vision stratégique de notre projet n’est pas étrangère à ma spécialisation marketing et à ma connaissance des stratégies de positionnement.

Comme pour mes travaux de recherche, je tente courageusement de mettre mes convictions au service de l’intérêt collectif. Je crois à la force du marketing comme outil pédagogique au service du social. Cette responsabilité éthique qui m’amine me dicte un discours pédagogique, engagé et vrai.

Je mets dans ma mission de Vice-présidente la même volonté de transmettre et d’accompagner les équipes que dans l’enseignement. J’attache une importance particulière à la coordination de tous les pans de l’activité (formation, recherche, administration, ressources humaines, finance, international). J’ai proposé des actions de formation à tous les conseillers du Conseil d’Administration et les chefs de service sur la construction budgétaire. Je crois à la mobilisation de l’intelligence collective, et grâce à une veille constante, je suis devenue experte en « World Café », « Forum ouvert », « Design thinking » et autres méthodes où de la qualité des interactions nait une convergence vers un but commun.

J’essaie de veiller à ce que les relations entre l’administration de l’Université et le monde scientifique restent fluides. C’est la même démarche que celle que je prône entre la sphère académique et le monde de l’entreprise. Il n’est pas toujours aisé de concilier les responsabilités administratives avec une activité de recherche intense. Grace à un président particulièrement engagé dans la recherche et les activités scientifiques, j’ai pu consacrer un jour par semaine à la recherche, auquel se sont ajoutées des soirées studieuses, des week-end projet-recherche et des vacances-rédaction. Je suis entourée d’une équipe de travail politique et administrative merveilleuse, très stimulante, qui m’accompagne et me conseille. Malgré des sollicitations amicales mais nombreuses, j’ai décidé de ne pas candidater sur un poste politique telle que Vice-présidente dans un avenir proche. Si j’apprécie beaucoup cette expérience et je sens qu’elle me nourrit grandement, je ressens également le besoin et l’envie d’aller plus loin dans mon parcours recherche sur les prochaines années. J’attends de l’Habilitation à Diriger des Recherches une confortation et une légitimation dans ce nouvel élan qui m’anime.


[1] La Rochelle Université a aussi pris l’initiative de lancer une charte européenne des universités engagées sur les enjeux du Littoral Urbain Durable Intelligent. Pour le moment, ce sont déjà 10 universités françaises et 4 européennes qui ont répondu favorablement à la signature de cette charte.

[2] La Rochelle Université est lauréate du projet EU-Conexus, l’un des dix-sept projets retenus pour mettre en place les premières universités européennes. Le projet consiste à mettre en place une Université Européenne pour un Littoral Urbain Durable et Intelligent avec les 6 universités européennes partenaires (Université catholique de Valence, L’Université de Zadar, l’Université d’Athènes, l’Université de Bucarest et l’Université de Klaipeda).

[3] https://www.univ-larochelle.fr/luniversite/grands-projets/projet-detablissement-2018-2021/

[4] J’ai écrit en 2017 un article publié dans « Administration  & Education » un article intitulé « Le smart campus de l’Université de La Rochelle, un living lab pour la cité »

MARKETING DIGITAL

Le monde numérique qui nous entoure est sujet de nombreuses réflexions pour le chercheur et d’applications pour les entreprises. Toujours dans le champ du comportement du consommateur, cette thématique questionne le traitement des informations face à la spécificité des informations numériques. Internet, en tissant une toile mondiale, offre des informations toujours plus nombreuses à un consommateur aux capacités de traitement informationnel limitées par une journée de 24 heures et ses activités quotidiennes.

Trois sujets principaux structurent cette thématique : le rôle de la réputation sur la recherche d’informations en ligne, les effets de la présentation des informations à travers des dispositifs technologiques incarnés (les robots comme une self-service technology) et les implications sur le comportement des dispositifs numériques ludiques (les processus gamifiés).

Mon attrait pour les informations numériques est un prolongement des recherches précédentes. Dans les travaux sur le temps des consommateurs, j’ai fait le lien entre la polychronie (dimension temporelle individuelle), le multitasking résultant de la multiplication des écrans (dimension temporelle situationnelle) et la croissance des informations numériques. Dans celles consacrées au consommateur responsable, nous utilisons un outil numérique (une application smartphone) pour donner des informations sur l’impact environnemental de la mobilité quotidienne et susciter une modification du comportement. Les recherches sur le temps, qu’il soit interne ou externe , celles sur les injonctions environnementales perçues par le consommateur , s’éclairent de la prise en compte de la spécificité des informations numériques, leurs excès, leurs formes de présentation, le lien des différentes informations entre elles et leurs vitesses de diffusion.

La rôle de la réputation sur la recherche d’informations en ligne

2011

Lallement J, Euzéby F et Martinez C (2011) Use and impact of Internet for Performing Arts Publics, a Study on Motivation, Ability and Opportunity Variables. In : Actes du 11eme congrès de Association of Arts and Cultural Management (AIMAC), Anvers, Belgique, 3-6 juillet 2011.

2013

Euzéby F, Lallement J et Martinez C (2013) Performing Arts : artistic reputation for Y generation. In : Actes du 12eme congrès de Association of Arts and Cultural Management (AIMAC), Bogota, Colombie, 26-29 juin 2013.

2014

Euzéby F, Lallement J et Martinez C (2014) J’ai envie, je peux, je vais … aller au spectacle – Étude de l’influence d’internet sur la fréquentation du spectacle vivant. Revue française du Marketing 66 : 59-71.

2015

Martinez C, Euzéby F et Lallement J (2015) Le choix d’un spectacle en ligne. La salle est-elle importante pour les jeunes ? In : Actes du 13eme congrès de Association of Arts and Cultural Management (AIMAC), Aix, France, 26 juin-1er juillet 2015.

2018

Martinez C, Euzéby F et Lallement J (2018) The importance of the venue in the information search : the online purchase of a ticket in the performing arts. International Journal of Arts Management 20(30) : 60-74.

2019

Lallement J, Dejean S, Euzéby F et Martinez C (2019) The interaction between reputation and information search: evidence of information avoidance and confirmation bias. Journal of Retailing and Consumer services, en cours de publication.

Les robots et les self-service technologies

2015

Lallement J, Euzéby F, Machat S et Passebois J (2015) Apport du robot dans l’expérience muséale et touristique. In : 5ème colloque pluridisciplinaire Association Tourisme, Recherche, Enseignement Supérieur (ASTRES), La Rochelle, France, 9-12 juin 2014.

2016

Lallement J, Machat S, Euzéby F et Passebois J (2016) Tu le trouves joli mon robot ? Collaborer avec les chercheurs en sciences du numérique pour comprendre l’acceptabilité du robot. In : 32ème congrès international de l’Association Française de Marketing, Lyon, France, 18-20 mai 2016.  

2019

Machat S, Passebois-Ducros J, Lallement J et Euzéby F (2019) Faut-il incarner les dispositifs numériques d’aide à la vente ? Une analyse à travers la présence sociale perçue. In : Actes du 35ème congrès international de l’Association Française de Marketing, le Havre, France, 16-17 mai 2019.

La gamification

2015

Euzéby F, Lallement J, Machat S et Passebois J (2015) La gamification des dispositifs de médiation culturelle : quelle perception et quel impact sur les visiteurs ? Le cas de la corderie Royale. In : Actes du 13eme congrès de Association of Arts and Cultural Management (AIMAC), Aix, France, 26 juin-1er juillet 2015. 

2016

Euzéby F, Lallement J, Machat S et Passebois J (2016) Comment gamifier un service pour engager le client ? proposition d’une typologie de dispositifs gamifié dans le secteur du patrimoine. In : 15th International Marketing Trends Conference, Venise, Italie, 21-23 janvier 2016.

2017 Euzéby F, Passebois-Ducros J, Machat S et Lallement J (2017) Implementing Gamification devise in Museum: drivers and challengers. In: 14th international conference on Arts and Cultural Management, Beijing, China, 24-28 juin 2017. 

LE MARKETING SOCIAL

Au-delà des travaux que j’ai menés, et que je continue de mener, sur le temps des consommateurs, je travaille sur des sujets de recherche liés au marketing social.

La prise de décision éthique, et plus particulièrement le consommateur face aux contraintes environnementales, a été une autre thématique de mes recherches. Les enjeux environnementaux, liés au réchauffement climatique, à la pollution et à l’épuisement des ressources naturelles de notre planète ont fait surgir de nouvelles préoccupations. Le consommateur est plus informé, averti de son impact environnemental. Les campagnes de sensibilisation se multiplient, les instances publiques prennent en compte le développement durable dans leurs politiques. Certaines universités, comme celle de La Rochelle qui se spécialise sur le « Littoral urbain durable intelligent », font de la soutenabilité un axe de recherche central commun à tous leurs laboratoires.

Dans ce contexte, mes recherches se sont attachées à mieux comprendre les évolutions récentes des comportements de consommation en lien avec les nouveaux enjeux de société. Trois facettes de la thématique consacrée au consommateur responsable ont été abordées. Dans un premier temps, en lien avec les axes du laboratoire CEREGE et un partenariat avec des acteurs locaux, nous avons travaillé sur le positionnement des Eco-artisans et son influence sur la prise de décision éthique. Puis, toujours aux bénéfices de collaborations avec des acteurs institutionnels du territoire, nous avons précisé l’impact des labels environnementaux pour le traitement des informations par le consommateur. Plus récemment, nos recherches se sont intéressées à l’image du consommateur responsable. Cette dernière thématique est le fruit d’un partenariat avec un collègue de l’Unité de recherche MRM, Montpellier Recherche Management.

L’éco-artisan

2010

De Ferran F, Lallement J et Sueur I (2010) Quel positionnement pour l’artisan qui s’inscrit dans une démarche de développement durable ? Une étude basée sur les perceptions des particuliers dans le secteur de l’éco-construction. In : Actes des 15èmes Journées de Recherche en Marketing de Bourgogne (JRMB), Dijon, France, 18-19 Novembre 2010.

2012

De Ferran F, Lallement J et Sueur I (2012) Quel positionnement pour l’artisan qui s’inscrit dans une démarche de développement durable ? Une étude basée sur les perceptions des particuliers dans le secteur de l’éco-construction. Management et Avenir 52 : 57-75.

L’étiquetage environnemental

2012

Euzéby F, de Ferran F, Lallement J et Machat S (2012) The effect of the environmental informative label as a novel attribute on the consumer perceived value: the case of the baguette. In: Actes du 41ème congrès de l’European Marketing Academy (EMAC), Lisbonne, Portugal, 22-25 mai 2012.

2014

De Ferran F, Euzéby F, Lallement J et Machat S (2014) What is the consumer perceived value of an environmental label? An experiment with a positive vs negative label. In : Actes du 43ème congrès de l’European Marketing Academy (EMAC), Valence, Espagne, 3-6 juin 2014.

L’image du consommateur responsable

2015

Seré de Lanauze G, Lallement J (2015) Consommateur responsable : le défaut de séduction. In : Actes du 31ème congrès de l’association française du marketing, Marrakech, Maroc, 19-22 mai 2015.

2018

Seré de Lanauze G et Lallement J (2018) Mieux comprendre l’image du consommateur responsable : de la personne idéale aux stéréotypes négatifs. Décisions Marketing 90 : 15-34.

2019

Seré de Lanauze G, Lallement J et de Ferran F (2019) Do you want to comply with your socially responsible friend? Effects of the negative dimensions of the responsible consumer perceived image on behavioural intentions. In : Actes 19th International Marketing Trends Conference, Venice, Italie, 17-19janvier 2019.

LE TEMPS DES CONSOMMATEURS

Le temps en marketing

Le temps est une dimension fondamentale de l’expérience humaine. Son influence sur le comportement des individus a fait l’objet d’une réflexion partagée par les chercheurs des différentes disciplines. Si les philosophes ont été les premiers théoriciens de l’analyse des comportements humains par rapport au temps, les sciences de gestion ont fait de la dimension temporelle un objet de recherche à part entière. Dans une première conception, le temps est quantitatif. Il s’agit d’un temps externe, d’une ressource naturelle finie, non stockable et mesurable. Dans sa deuxième conception, le temps subjectif, qualitatif, est le temps vécu par la conscience, celui de la durée interne ou d’un rapport qu’entretient l’individu avec le temps. Le marketing, et nos travaux en particulier, se sont plus particulièrement intéressés à ce temps qualitatif. Le temps, c’est aussi un sentiment de manque, exprimé dans une étude de Harris[1] sur les français et leur rapport au temps. 53% des français déclarent qu’ils aimeraient ralentir leur rythme de vie. Mais cette aspiration à ralentir se heurte au manque de temps ressenti. 65% des interrogés estiment manquer de temps dans une journée pour faire tout ce qu’ils voudraient faire.

Mes recherches sur le temps se situent à la croisée de ces différentes approches. D’un côté, avec le temps des consommateurs, je m’intéresse au temps de la prise de décision dans ses dimensions tant externe qu’interne. De l’autre, ma thèse a eu pour objet principal le sentiment du manque de temps, la pression temporelle.


[1] https://harris-interactive.fr/wp-content/uploads/sites/6/2018/02/RapportHI_Les-Fran%C3%A7ais-et-leur-rapport-au-temps_Volvo1.pdf

La pression temporelle dans la recherche d’informations

2006

Lallement J (2006) Effets de la pression temporelle sur le comportement  du consommateur : une perspective expérientielle. In : Actes des 11èmes Journées de Recherche en marketing de Bourgogne (JRMB), Dijon, France, 9-10 novembre 2006.

Lallement J (2006) Effets de la pression temporelle sur le comportement exploratoire du consommateur. In : colloque doctoral de l’Association Française de Marketing (AFM), Nantes, France, 9-10 mai 2006.

2007

Lallement J (2007) Influence de la pression temporelle sur le choix : Test du rôle modérateur du PRI et médiateur de la confiance dans le PRI. In : Actes du 10ème colloque Etienne Thil, La Rochelle, France, 3-5 Octobre 2007.

2010

Lallement J (2010) L’impact de la pression temporelle sur le traitement des informations. Recherche et Applications en Marketing 25(4) : 45-68.

Lallement J et Zollinger M (2010) Vite et à tout prix ? La pertinence du prix dans la recherche d’informations pour les consommateurs en condition de pression temporelle, In : Actes du 13ème colloque Etienne Thil, La Rochelle, France, 7-8 octobre 2010.

2011

Lallement J et Machat S (2011) Au secours, tout va trop vite ! Nécessité d’une conceptualisation marketing de la pression temporelle chronique. In : Actes du 27ème congrès de l’Association Française du Marketing (AFM), Bruxelles, Belgique, 18-20 mai 2011.

Machat S et Lallement J (2011) Vite fait, bien fait ? Proposition d’une mesure de la pression temporelle chronique. In : 1ère Journée de recherche des IUT sur la commercialisation, IUT de Saint Denis, Paris, 3 mars 2011.

2013

Lallement J et Zollinger M (2013) « Vite et à tout prix ? » ou l’importance du prix pour les consommateurs pressés. Décisions Marketing 69 : 11-24. 

https://theconversation.com/ralentir-ou-trouver-son-rythme-105628

Le temps explicatif de la consommation

2015

Gourmelen A et Lallement J (2015) Plus vite ou plus geek ? Effets comparés de la pression temporelle chronique et de l’attitude envers la technologie sur le choix d’une formule de distribution. In : Actes du 18ème colloque internationale Etienne Thil, Paris, France, 14-16 octobre 2015.

Gourmelen A, Lallement J (2015) Les courses, au pas de course ? Rapport au temps et à la technologie dans l’adoption de modes de magasinage alimentaire. In : Actes du 31ème congrès de l’association française du marketing, Marrakech, Maroc, 19-22 mai 2015.

2016

Gourmelen A et Lallement J (2016) Proposition d’une typologie d’acheteurs alimentaires selon leur rapport au temps et à la technologie. Management et Avenir 89 : 129-151.  

2018

Gourmelen A et Lallement J ( 2018) En même temps et processus d’achat, quelles pistes pour la recherche en marketing ? Colloque Pluridisciplinaire sur le temps, LEGO, Brest, France, 29-30 mars 2018.

Lallement J et Gourmelen A (2018) Le temps des consommateurs : état des recherches et perspectives. Recherche et Applications en Marketing 33(4) : 98-131.

2019

Lallement J, de Ferran F et Seré de Lanauze G (2019) Temps des usagers et habitudes de transport, In : 14ème congrès Réseau International de Recherche sur les Organisations et le Développement Durable (RIODD), La rochelle, France, 26-27 septembre 2019.

CV

Jeanne Lallement

TITRES ET DIPLÔMES

Maîtresse de Conférences HDR à l’IUT de l’Université de La Rochelle – Laboratoire CEREGE

2020 Qualification à la fonction de professeur des universités https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/qualification/Resultats_2020/qualifiesPR2020.pdf

2019 Habilitation à Diriger des Recherches La Rochelle Université

«  Le traitement de l’information : vers une meilleure prise en compte d’un paradigme holistique». HDR soutenue le 4 décembre 2019, sous la direction de Thierry Poulain Rehm (La Rochelle Université) et Véronique des Garets (Université de Tours).

Jury : Mesdames et Messieurs les professeurs P. Coutelle, Université de Tours (rapporteur) ; C. Derbaix, Université Catholique de Louvain (Belgique) ; P. Ezan Université Le Havre Normandie ; J-F. Trinquecoste, Université de Bordeaux (rapporteur) ; R. Vanheems, Université de Lyon (rapporteur).

2008 Doctorat ès Sciences de Gestion – Université de Tours

 « Les effets de la pression temporelle sur le traitement des informations et le comportement d’achat ». Thèse soutenue le 5 décembre 2018, mention très honorable avec les félicitations du jury, 1er Prix de thèse, décerné par l’AFM et la FNEGE. Sous la direction de Madame le Professeur Monique Zollinger (Université de Tours).

Jury : Mesdames et Messieurs les professeurs C. Derbaix, Université Catholique de Mons (Belgique) (rapporteur) ; P-L. Dubois, Université de Paris II (président du Jury) ; M. Filser, Université de Bourgogne (rapporteur) ; V. des Garets, Université de Tours.  

2004 DEA en Sciences de Gestion – Université de Tours

Titre du mémoire : « L’influence de l’Orientation temporelle sur la recherche externe d’informations pour un achat important avec un horizon temporel délimité ». Mention B

2001 Agrégation externe Économie et Gestion commerciale, 6ème au classement national ; Capet Économie et Gestion commerciale, 4ème au classement national.

1993 Diplômée de l’École Supérieure de commerce (ESC) de Montpellier.

EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE

1ere Vice-Présidente de La Rochelle Université pendant 4 ans, 18 ans d’expérience professionnelle dans l’enseignement et la recherche après 8 ans de fonctions à responsabilité marketing dans des entreprises privées.

16 Avril 2016 – 31 décembre 2020 : 1ere Vice-présidente de l’Université de La Rochelle.                                                 

En charge du budget (90 Millions), de la Gestion des Relations humaines (466 enseignants et enseignants-chercheurs, 428 BIATSS), du patrimoine, de la communication, et de l’égalité Femmes-Hommes. 

Depuis Septembre 2009 : Maîtresse de conférences, IUT Techniques de Commercialisation, Université la Rochelle. 

2004 – 2009 : ATER (un an), puis PRAG à l’Université de La Rochelle

2001 – 2004 Enseignante agrégée du secondaire :  Lycée hôtelier et Lycée Dautet (La Rochelle)

1998-2001 : Chef de produit Sécurité France et Export (Allemagne, Bénélux, Suisse), Groupe AMPAFRANCE, Marques Bébé Confort et Babidéal – Cholet (49)

1993-1998 : Responsable commerciale puis chef produit, Groupe SCHIESSER, Marques Éminence et Athéna – Aimargues (30)