Enseignement

Au début de mon activité d’enseignement, j’ai cherché, à maintenir et équilibrer deux axes de compétences : l’un, qui correspond à ma formation initiale en informatique industrielle, l’autre à mes activités de recherche et en particulier à la sensibilisation que j’ai développée par rapport aux approches interdisciplinaires.

Au niveau informatique, après avoir développé des cours existants en programmation C et système d’exploitation UNIX, j’ai proposé dès 1994 d’intégrer l’enseignement de Java à l’ENSEA. Devant le constat d’enseignements d’informatique essentiellement orientés programmation bas niveau (C et assembleur) à l’ENSEA, j’ai crée en 2004 un cours de structures de données afin de donner aux étudiants des bases plus théoriques de développement logiciel. J’ai aussi participé à la création de 2 options de deuxième année l’une sur le développement d’interfaces homme-machines, l’autre sur les principes de la programmation orientée objets. J’ai aussi introduit un cours d’étude approfondie sur les mécanismes internes de Linux. J’ai coordonné une option de deuxième année sur des concepts Java avancés (API Java Media Framework, J2EE, J2ME…).

Au niveau des sciences cognitives j’ai repris et développé un cours intitulé “ingénierie de la cognition”. Ce cours à pour objectif de balayer des techniques de théorie des graphes, de parcours d’espaces d’états, d’intelligence artificielle, de réseaux de neurones, d’algorithmes génétiques et de systèmes multi-agents. En 2005, j’ai créé une option de deuxième année sur les sciences cognitives afin de sensibiliser les étudiants ingénieurs aux activités interdisciplinaires. Les enseignements couvrent des aspects de neurobiologie, de psychologie et de modélisation et sont enseignés pour certains par des psychologues ou des industriels. Par la suite, un projet autour de la robotique ou de la vision active est effectué. Cet enseignement est très apprécié des étudiants car il leur permet de démythifier la réalisation de systèmes de contrôle d’agents intelligents. Dans la même optique d’élargissement des techniques de l’ingénieur à des inspirations provenant du vivant, je participe à un enseignement des techniques de contrôle neuronal en option de 3ème année AEI, STC et EIB.

En marge de mes activités à l’ENSEA, j’ai aussi participé à des enseignements en DEA/MASTER (dans le cadre du MASTER conjoint ENSEA/UCP) et ponctuellement à des MASTER externes. Dans le MASTER conjoint, j’ai en particulier coordonné une unité optionnelle sur l’apprentissage. Cette même année j’ai aussi repris le cours d’intelligence artificielle enseigné en tronc commun.

En 2008/2009, j’ai pris l’initiative de mettre en place un portail de ressources pédagogiques à l’ENSEA. Le choix du système de diffusion de contenu pédagogique s’est porté sur Moodle. Suite à mon élection en tant que directeur du département Informatique de l’ENSEA, j’ai aussi mené une réforme du parcours de dernière année d’Informatique Industrielle.

A mon arrivée à l’Université de La Rochelle fin 2009, j’ai dû m’adapter aux cursus qui y étaient proposés. J’ai ainsi pris la responsabilité de l’unité d’enseignement (UE) « Déduction et Programmation Logique » en Licence et « Technique de Programmation » en Master. Lors de mon arrivée, cette UE n’était pas encore complètement définie et j’ai pu apporter des propositions sur le fond et sur la forme des enseignements. J’y ai ainsi introduit l’enseignement du langage Python. Cette UE comportant une semaine de remise à niveau, j’ai proposé un mode de fonctionnement s’appuyant sur un soutien à la fois présentiel et distanciel de l’étudiant : encadrement présentiel dans la journée, remise de travaux sous plateforme pédagogique, correction par l’équipe enseignante pour retour dans la soirée à l’étudiant. Suite à la mise en place d’une unité d’enseignement sur la fouille de données, j’ai proposé un enseignement sur les Support Vector Machines et l’apprentissage semi-supervisé.

Suite à la nouvelle habilitation de la Licence en 2012, j’ai collaboré au montage de 2 nouvelles unités d’enseignement de L3 : l’UE « Programmation des jeux vidéos » dans laquelle j’enseigne les techniques d’intelligence artificielle pour le jeu et l’UE « Smartphone » que nous avons mis à jour régulièrement et dans laquelle j’ai traité au départ de Java ME qui a été remplacé par la suite par l’enseignement de Titanium, Cordova, Android et les WebApp.

Depuis 2009 j’ai aussi eu l’opportunité de participer à 4 reprises à des enseignements au Vietnam dans le cadre de nos doubles diplomations avec l’IFI d’une part (francophone) et l’USTH, d’autre part (anglophone) : à l’IFI j’ai enseigné les techniques de Génie logiciel pour les systèmes interactifs. Dans le module que j’anime à l’USTH je traite de la technologie Android, un collègue de Marseille s’occupant de la partie programmation iPhone.

Suite à la nouvelle habilitation, j’ai pris la responsabilité du Master et proposé un certain nombre d’aménagements : nous avons mis en place 3 nouveaux parcours de M2 en remplacement des 2 parcours pré-existants. Cette structuration en 3 parties a été proposée dans le but d’une meilleure lisibilité de la formation, à la fois pour les étudiants et les entreprises. L’objectif du Master est de suivre les flux numériques dans l’entreprise : l’un des parcours se focalise sur le flux entrant (dématérialisation), le 2ème sur le cœur du système d’information, le dernier sur l’exploitation des données du SI pour la prise de décision. Dans cette nouvelle proposition de Master, nous avons prêté tout particulièrement attention à une implication plus importante des entreprises dans la formation. En M1, les projets de premier semestre ont été mutualisés afin de permettre la réalisation d’un gros projet en partenariat avec un « client » extérieur. En M2, 3 entreprises interviennent chacune pendant 2 semaines dans la formation pour piloter ces parcours : la première semaine est dédiée à la rédaction d’un cahier des charges, la seconde à une petite réalisation pratique. Par ailleurs, j’ai proposé et obtenu la mise en place d’un conseil de perfectionnement se réunissant une fois par an et impliquant pour moitié des enseignants-chercheurs et pour l’autre moitié des entreprises ou collectivités. J’ai par ailleurs participé à la mise en place du Cursus Master Ingénierie au niveau de l’informatique : j’avais d’abord la responsabilité de ce parcours mais j’ai préféré qu’un responsable spécifique soit nommé afin de mieux différencier le pilotage des 2 formations.