Mon parcours en bref…

Formation…

J’ai effectué mes études supérieures au sein de l’Ecole Nationale de l’Electronique et de ses Applications. En dernière année (1993), je me suis spécialisé en Informatique Industrielle et j’ai passé en parallèle un DEA en Traitement des Images et du Signal. Mon stage de fin d’études/DEA a été effectué à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne sur un sujet de robotique d’inspiration biologique. Je suis alors revenu à l’ENSEA pour effectuer ma thèse sur le « Contrôle d’un robot mobile autonome par approche neuro-mimétique » sous la tutelle de J.P.Cocquerez et P.Gaussier.

Thèse…

Le but recherché était de développer une architecture neuronale générique, inspirée par la neurobiologie, qui permette à un robot mobile autonome de naviguer dans un environnement a priori inconnu en utilisant une caméra comme source principale d’information. Dans un premier temps, l’étude des théories comportementalistes a abouti au développement d’un algorithme de conditionnement probabiliste permettant d’apprendre à un robot autonome une séquence d’associations sensori-motrices avec signal de renforcement retardé. Dans un deuxième temps, nous avons proposé le schéma d’une architecture de contrôle neuronale capable de résoudre le problème de la sélection de l’action en fonction d’un nombre arbitraire de motivations. Le modèle, développé en collaboration avec les neurobiologistes J.P.Banquet et Y.Burnod, s’inspirait de données sur l’hippocampe, impliqué dans la mémorisation, et sur le cortex pré-frontal, lié à la planification.

Maître de conférence à l’ENSEA

Après ma thèse, j’ai été ATER pendant 2 ans puis engagé comme Maître de conférences à l’ENSEA (1998). Dans les années qui ont suivi, l’architecture de contrôle proposée pendant la thèse a été améliorée et nous avons construit un modèle d’inspiration neurobiologique, qui prenait à contrepied les modèles existants alors, mais proposait des explications concordant avec certaines observations comportementales et neurobiologiques. En parallèle de ces travaux j’ai cherché à étendre mes travaux sur l’apprentissage autonome à l’imitation, vu comme une méthode d’apprentissage « social ». J’ai alors entamé une collaboration avec J.Nadel, psychologue du développement. C’est aussi à cette époque que j’ai commencé à travailler sur les systèmes multi-agents utilisés pour la recherche d’informations sur Internet.

 

Délégation CNRS

Fin 2006, j’ai effectué une délégation de 2 ans au CNRS au sein du Centre Émotion de la Pitié Salpêtrière. Pour que les robots deviennent réellement autonomes, le projet considérait qu’il leur faudrait être capables de se développer en fonction des interactions avec l’environnement et surtout avec d’autres individus, humains ou robots. Comprendre et modéliser les mécanismes de développement est donc devenu un enjeu majeur pour appréhender comment un système peut maintenir une certaine « identité » tout en étant capable de se modifier sans cesse. Sur ce terrain, les psychologues développementalistes ont une expérience certaine dont le roboticien ne peut que tirer partie. Toutefois, l’apport est réciproque : le robot peut être un élément de modélisation intéressant car il permet de tester la cohérence et les limitations d’un modèle dans des situations relativement réalistes (tester la dynamique comportementale d’un modèle). De plus, la médiation d’un robot ou d’un dispositif de simulation peut être un outil précieux car il est possible de contrôler explicitement les différents paramètres d’un dispositif artificiel et ainsi mieux comprendre quels sont ceux qui jouent un rôle important dans le cadre d’une interaction.

Le projet de recherche s’inscrivait dans cette logique d’apport réciproque entre nouvelles technologies et psychologie du développement. Il s’agissait de créer une équipe commune de « robotique épigénétique » pour proposer de nouveaux modèles pouvant servir à créer des thérapies innovantes pour les handicaps du comportement social (autisme, paranoïa, schizophrénie…). Dans le cadre de cette délégation, j’ai participé à l’évaluation AERES du laboratoire en tant que co-animateur de cette équipe. Tout début 2007, j’ai aussi passé mon habilitation à diriger les recherches sur « L’imitation comme lien entre l’apprentissage individuel et l’apprentissage social ». Ma délégation arrivant à son terme, je suis revenu à l’ENSEA en 2008 sur mon poste de Maître de conférences. J’ai alors pris la responsabilité du département Informatique de l’ENSEA et mené une réforme du parcours Informatique de 3ème année en partenariat avec l’équipe pédagogique.

Professeur à l’université de La Rochelle

En 2009, j’ai été recruté comme professeur à l’Université de La Rochelle. J’ai alors rejoint l’équipe IMAGIN que j’ai co-animée pendant un an. En 2010, Rémy Mullot m’a proposé de devenir le directeur adjoint du laboratoire L3I afin de l’aider à gérer les missions du laboratoire et préparer l’évaluation AERES du laboratoire qui a eu lieu fin 2010. Nous avons proposé un nouveau projet comportant 2 axes thématiques, correspondant aux compétences reconnues du laboratoire en traitement des données complexes d’une part, et sur l’interaction, d’autre part, et 2 stratégies de développement (l’une autour du document numérique et l’autre autour de l’environnement). Nous avons par ailleurs proposé un référentiel que nous voulions le plus objectif possible pour l’évaluation des publications (en particulier celles effectuées dans des actes de conférences).

En 2012, j’ai été nommé directeur-adjoint de l’Ecole Doctorale S2IM (Sciences et Ingénierie pour l’Information, Mathématiques) pour le site de La Rochelle. Cette école doctorale est une structure du PRES Poitou-Charentes qui recouvre les champs disciplinaires des Mathématiques, Micro-ondes, Photonique, Informatique, Images, Automatique et leurs Interactions. Au niveau de La Rochelle, elle correspond aux thématiques des laboratoires MIA et L3I. L’ED gère environ 45 doctorants des 2 laboratoires. L’une des activités phare a été l’organisation d’un séminaire pluridisciplinaire (en collaboration avec l’ED Gay Lussac) sur « TIC et développement durable » (120 participants environ en novembre 2013). Un 2ème séminaire est en cours d’organisation sur « Python pour la modélisation et le calcul numérique » (70 doctorants en mai 2015).

Cette même année (2012), j’ai pris la responsabilité du Master ICONE (Ingénierie des Contenus Numériques en Entreprise). Ce Master, qui compte environ 35 étudiants en M1 et autant en M2, débutait une nouvelle habilitation. Nous avons ainsi dû mettre en place de nouveaux enseignements. En particulier, nous sommes passés de 2 à 3 parcours de M2 ce qui a impliqué des difficultés logistiques supplémentaires. Une autre originalité de la nouvelle mouture a été une implication accrue des entreprises dans la formation. Ainsi, 3 entreprises interviennent chacune pendant 2 semaines dans la formation pour piloter chacun des parcours de M2. Par ailleurs, j’ai proposé et obtenu la mise en place d’un conseil de perfectionnement se réunissant une fois par an.